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De l’importance de la nation

01/09/2010 12:28

De l’importance de la nation


Ce petit article d’un site ami qui a le mérite de recadrer ce qu’est réellement le principe de nationalité.  

 

De l’importance de la nation  

 

Tenter de s’entendre sur la définition de la nation est une entreprise périlleuse, pour ne pas dire une gageure, puisque le principe même de nation n’a pas cessé d’évoluer au fil des siècles. Afin de m’approcher le plus possible du sujet, j’ai étudié différents auteurs qui avaient pu écrire sur le sujet. Courageux, je me suis même rendu à la Fnac où, lorsque je me suis enquis d’un ouvrage historique sur la nation, j’ai été renvoyé vers celui…d’Eric Besson. 

Le cœur gros et à regret, j’ai donc acheté ce petit opuscule composé lors du débat sur l’identité nationale. Pour l’avoir parcouru, hormis quelques erreurs historiques et orientations idéologiques branlantes, le livre se tient. Et pour cause, il s’agit d’un ramassis de poncifs que l’on peut trouver un peu partout. 

Non, finalement, quand il s’agit de définir la nation, mieux vaut s’en remettre à Ernest Renan et à sa fameuse conférence du 11 mars 1882. Selon lui, « l’ethnie, la langue, les intérêts, l’affinité religieuse, la géographie, les nécessités militaires » ne suffisent pas à définir une nation.  Pour Renan, la nation est un « principe spirituel présent à la fois dans le passé et le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage que l’on a reçu indivis ». 

Bien sûr, certains objecteront que nous ne sommes français que du fait du hasard de l’existence, et dès lors « doit-on légitimement se glorifier d’une chose dont on n’est absolument pas responsable ? ».  La définition de Renan répond parfaitement à cela : notre fierté ne repose pas sur notre lieu de naissance, mais sur notre sentiment d’appartenance à une communauté, à une histoire philosophique et culturelle qui nous est propre et dont il est légitime de nous enorgueillir.  Ce type de questionnement repose sur un stoïcisme latent : je ne peux être fier de ce dont je suis intimement responsable. Dès lors, comment se fait-il que nous soyons fiers de notre famille, de nos parents ? Devrions-nous également nous abstenir de ce genre de sentiments ?  Quant aux ignominies et faits de gloire que nous recevons en héritage, nous n’avons pas à en faire le tri, mais nous devons simplement tenter d’y puiser de quoi maintenir le fil de notre histoire commune.  Il est un chant spartiate qui symbolise bien cet atavisme « Nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes ». 

N’oublions pas que la nation s’est construite aux dépens des empires et des monarchies, et reste la meilleure réponse aux tentatives de domination universelle, sans aucun doute le « meilleur cadre de l’expression démocratique » pour reprendre l’expression de J. P Chevènement. La pensée post-frontiériste est dangereuse, car sous prétextes d’ouverture au monde elle nous pousse vers le formatage unique. L’internationalisme est aliénant car il supprime les différences et anesthésie la pensée. La nation n’est pas donc pas un symbole de fermeture mais au contraire d’ouverture au monde dans son altérité… 

 

Nation et nationalisme… 

Marianne n’aime pas qu’on la refuse : à chaque fois qu’on la délaisse, l’extrême droite s’en empare. Pour enraciner son idéologie nationaliste, le FN nous dépossède progressivement de tous nos symboles républicains. 

Frappée de la macule nationaliste, les hommes politiques n’osent plus aborder la question de la nation, et lorsqu’ils le font, ils orientent le débat à des fins bassement électoralistes. Le débat sur l’identité nationale cherchait à figer et à rétrécir la question de la nation. 

Aujourd’hui l’extrême droite comme une partie de l’UMP donne une bien triste image de la nation. Ne plus évoquer la nation sous prétexte qu’elle est instrumentalisée à des fins politiciennes, c’est laisser le champ libre aux nationalistes pour imposer leur vision unique de ce principe républicain. Dominique de Villepin est dans le vrai lorsqu’il dit que la politique menée par ce gouvernement engage notre responsabilité et que nous avons un devoir de refus à lui opposer. 

La nation doit avant tout être le symbole du vivre ensemble, assise sur des principes de solidarité nationale comme celui de la sécurité sociale.  Le patriotisme est sain lorsqu’il est le ferment de notre communauté nationale, le désir renouvelé de partager une histoire commune de génération en génération.  Le nationalisme pallie toujours une absence. Il s’adresse à ceux qui se sentent rejetés par la nation, et qui marquent leur différence par une exacerbation de leurs sentiments identitaires. Le nationalisme est un repli sur soi, là où la nation est une ouverture à l’autre. Le nationalisme, en défendant une vision anomique de notre société, se place aux antipodes du principe de nation. 

Pourtant, la France se trouve aujourd’hui dans une situation analogue à celle de l’Allemagne d’il y a quelques années : nous sommes comme paralysés au moment d’évoquer notre fierté d’être français. Le patriotisme ne semble bon qu’à célébrer les dieux du stade au moment des grandes célébrations sportives. Il y a une sorte de chape de plomb qui plane sur la société française. En Allemagne, cela s’expliquait par la difficulté d’assumer et de surmonter la période nazie. Les Allemands ont du envisager la culpabilité comme une part constitutive de leur histoire. Ceci n’est pas notre cas, et pourtant nous éprouvons la même difficulté dans l’expression de notre patriotisme. 

Je crois qu’il faut avoir l’audace de défendre une autre image de la nation que celle véhiculée par les nationalistes, afin de réaffirmer les valeurs universelles qui en sont le socle. « La nation est un plébiscite de tous les jours »  concluait Renan : il nous faut désormais nous la réapproprier…  

 

http://reversus.fr/2010/08/25/ne-laissons-pas-a-lextreme-droite-le-monopole-de-la-nation/ 

 






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